28. Des nouvelles du Tour de France

Tour de France
Semaine n°28
Penn ar Bed.

Me voilà en route une fois de plus en direction de l’Ouest. Je m’apprête à franchir la dernière grande pointe de la Bretagne : la pointe du Raz. Après ce passage, je retourne à l’Est. Le démarrage de la semaine se fait sous la pluie. Encore de la pluie. La brume me cache la vue. Je ne vois pas le Cap de la Chèvre passé la semaine dernière et pourtant tout près. Je ne vois pas même au delà de 20 mètres autour de moi. J’avance donc machinalement, mon esprit lui aussi un peu dans le brouillard. 

 

Très vite le paysage se dévoile. Je vois à mesure que je m’en approche la fin de la terre. « Le bout du monde ». Une terre qui tend à aller au plus loin dans l’océan Atlantique. À deux pas d’y être enfin, je rencontre un autre marcheur, Steph, qui lui aussi fait un tour de France mais uniquement à pied. Nous échangeons quelques instants. Chacun de nous deux a déjà réalisé plus ou moins ce que l’autre va faire. J’arrive au bout de cette fameuse pointe. Après quelques temps à gambader à l’Ouest, je suis à un point symbolique de mon périple. À partir de là, je rentre en quelques sortes à la maison. 

 

Il faut savoir qu’au bout du monde, un dimanche, il est difficile de trouver de quoi se nourrir et faire des provisions. Il est donc souhaitable de prévoir une certaine autonomie, encore plus en hiver. Ce que je ne fais pas. Dans ma tête les jours se confondent. La seule chose que je sais est que nous sommes un jour de la semaine. Mais lequel, aucune idée. Je n’ai donc pas le réflexe de vérifier. Me voilà pris au dépourvu, n’ayant quasiment plus rien à manger dans ma besace, quand je ne trouve aucune épicerie pour faire le plein. Je commence à rationner les quelques calories restantes. Cerise sur le gâteau, je viens à bout de ma bouteille de gaz. Pas de bouillon ou de thé pour se réchauffer. Pour couronner le tout, je suis un peu malade. De la toux, le nez qui coule et un petit peu de fièvre. Mais cela passe très vite. Ouf. 

 

Heureusement, sur le chemin en direction de la pointe du Raz, je trouve une cabane en pierre avec une vue imprenable sur l’océan et sur le cap de la Chèvre… Caché dans la brume bien évidemment. Un abri pour la nuit, isolé du vent et des intempéries. J’en trouverai d’autres mais cette fois-ci car je me fais héberger. L’occasion de rencontrer encore des gens très sympathiques, de manger chaud et de dormir dans un vrai lit. Chose que j’apprécie en ce moment car mon matelas se dégonfle à mesure que la nuit avance. Je me réveille depuis quelques semaines à même le sol. Par chance, le Decathlon de Brest m’en fournit un neuf et remplace l’ancien, qui m’aura bien accompagné ces derniers mois. Je le récupère lors de la visite de Lou cette semaine. Quel bonheur de dormir à nouveau confortablement dans la tente, face à l’océan Atlantique un peu après Bénodet pour terminer la semaine. 

 

                       

                              À suivre… 

 

Distance parcourue : 176,1km 

Dénivelé positif : 1 010m; Dénivelé négatif : 1 064m 

Distance totale à pied : 3 238,4km 

Dénivelé positif cumulé à pied : 108 805m;  Dénivelé négatif cumulé à pied : 108 789m              

Distance totale à vélo : 1 611,8km 

Dénivelé positif cumulé à vélo : 13 127m; Dénivelé négatif cumulé à vélo : 13 258m 

Distance totale en kayak : 545km 

Distance parcourue totale : 5 395,3km; Dénivelé positif cumulé total : 121 932m Dénivelé négatif cumulé total : 121 167m


Dimanche 17 décembre 2023

28. Des nouvelles du Tour de France

Tour de France
Semaine n°28
Penn ar Bed

Me voilà en route une fois de plus en direction de l’Ouest. Je m’apprête à franchir la dernière grande pointe de la Bretagne : la pointe du Raz. Après ce passage, je retourne à l’Est. Le démarrage de la semaine se fait sous la pluie. Encore de la pluie. La brume me cache la vue. Je ne vois pas le Cap de la Chèvre passé la semaine dernière et pourtant tout près. Je ne vois pas même au delà de 20 mètres autour de moi. J’avance donc machinalement, mon esprit lui aussi un peu dans le brouillard. 


Très vite le paysage se dévoile. Je vois à mesure que je m’en approche la fin de la terre. « Le bout du monde ». Une terre qui tend à aller au plus loin dans l’océan Atlantique. À deux pas d’y être enfin, je rencontre un autre marcheur, Steph, qui lui aussi fait un tour de France mais uniquement à pied. Nous échangeons quelques instants. Chacun de nous deux a déjà réalisé plus ou moins ce que l’autre va faire. J’arrive au bout de cette fameuse pointe. Après quelques temps à gambader à l’Ouest, je suis à un point symbolique de mon périple. À partir de là, je rentre en quelques sortes à la maison. 


Il faut savoir qu’au bout du monde, un dimanche, il est difficile de trouver de quoi se nourrir et faire des provisions. Il est donc souhaitable de prévoir une certaine autonomie, encore plus en hiver. Ce que je ne fais pas. Dans ma tête les jours se confondent. La seule chose que je sais est que nous sommes un jour de la semaine. Mais lequel, aucune idée. Je n’ai donc pas le réflexe de vérifier. Me voilà pris au dépourvu, n’ayant quasiment plus rien à manger dans ma besace, quand je ne trouve aucune épicerie pour faire le plein. Je commence à rationner les quelques calories restantes. Cerise sur le gâteau, je viens à bout de ma bouteille de gaz. Pas de bouillon ou de thé pour se réchauffer. Pour couronner le tout, je suis un peu malade. De la toux, le nez qui coule et un petit peu de fièvre. Mais cela passe très vite. Ouf. 


Heureusement, sur le chemin en direction de la pointe du Raz, je trouve une cabane en pierre avec une vue imprenable sur l’océan et sur le cap de la Chèvre… Caché dans la brume bien évidemment. Un abri pour la nuit, isolé du vent et des intempéries. J’en trouverai d’autres mais cette fois-ci car je me fais héberger. L’occasion de rencontrer encore des gens très sympathiques, de manger chaud et de dormir dans un vrai lit. Chose que j’apprécie en ce moment car mon matelas se dégonfle à mesure que la nuit avance. Je me réveille depuis quelques semaines à même le sol. Par chance, le Decathlon de Brest m’en fournit un neuf et remplace l’ancien, qui m’aura bien accompagné ces derniers mois. Je le récupère lors de la visite de Lou cette semaine. Quel bonheur de dormir à nouveau confortablement dans la tente, face à l’océan Atlantique un peu après Bénodet pour terminer la semaine. 


                                       À suivre… 


Distance parcourue : 176,1km 

Dénivelé positif : 1 010m; Dénivelé négatif : 1 064m 

Distance totale à pied : 3 238,4km 

Dénivelé positif cumulé à pied : 108 805m;  Dénivelé négatif cumulé à pied : 108 789m               Distance totale à vélo : 1 611,8km 

Dénivelé positif cumulé à vélo : 13 127m; Dénivelé négatif cumulé à vélo : 13 258m 

Distance totale en kayak : 545km 

Distance parcourue totale : 5 395,3km; Dénivelé positif cumulé total : 121 932m Dénivelé négatif cumulé total : 121 167m


Dimanche 17 décembre 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *