20. Des nouvelles du Tour de France

Tour de France
Semaine n°20
Bretagne me voilà

Pour mon dernier départ à vélo de cette étape, il fait 5°C. J’ai du mal à sortir du duvet et à prendre la route. Cette dernière est soit plate soit en pente descendante ce qui n’arrange pas mon cas. Le principe qui affirme que plus l’effort est intense plus le corps se réchauffe ne fonctionne pas pendant les premiers instants de route. En effet, à ce moment j’avance au plus vite et sans effort, ce qui me fait plus ressentir le vent qu’à l’arrêt. En somme j’ai froid. Heureusement le soleil pointe le bout de son nez et commence tranquillement à réchauffer l’atmosphère. 

Je continue la route en direction de la fin de cette étape, à un peu plus d’une centaine de kilomètres de là. Puis après avoir passé une petite montée, j’aperçois enfin le Mont Saint Michel, ma destination. Je n’ai plus qu’à contourner la baie pour le rejoindre. À ce moment-là je me sens à la fois si proche et si loin. Je redouble d’efforts. J’arrive sur les rives, puis sur le pont et enfin sur l’esplanade. Aux portes du Mont. Encore une étape de faite. Je jette un coup d’œil sur la carte. Je n’en reviens pas d’être ici. Aux portes de la Bretagne. Elle qui me paraissait si lointaine, me voilà. 

Je retrouve mes parents. Depuis le début de l’aventure ils sont présents pour me soutenir mais aussi pour gérer toute la logistique concernant le matériel. À Banyuls-sur-Mer ils m’avaient apporté mon kayak, puis l’avaient récupéré à Menton. Puis à Wissembourg ils m’ont amené mon vélo qu’ils sont venus récupérer à la fin de cette quatrième étape. Ils l’entreposeront ensuite chez de la famille non loin de la fin du GR34. Sans eux cette expédition ne serait pas la même, pas aussi fluide.

Je profite, comme à chaque fois, de leur venue pour faire une pause de quelques jours, le temps de remettre la machine en forme et de préparer le nouveau départ. Cette fois ci il n’y a pas grand chose à faire. Je dois juste trouver de nouvelles chaussures qui me porteront sur les 2090kms qui m’attendent sur le sentier des douaniers. J’anticipe également le temps breton en prenant avec moi un poncho de pluie en plus de mon matériel habituel.

Il est temps maintenant de repartir. Comme prévu, il pleut. La tempête Babeth passe sur la Bretagne, paraît-il. Pourtant le départ du Mont Saint Michel se fait sans gouttes et même avec un ou deux rayons de soleil. Cela ne m’empêche pas de prendre quelques rafales de pluie sur le chemin. 

Découpée en dents de scie, la côte se dessine peu à peu. D’abord composée de grandes étendues de sable, j’arrive rapidement sur de la roche. Je suis hébergé les deux premiers soirs. Le premier chez la mère de Julien, mon ami Éco-Aventurier qui me soutient depuis que j’ai imaginé cette expédition, et le deuxième chez une de ses amies. Mais comme l’aventure de luxe ne peut durer éternellement, je clôture cette semaine dans mon premier bivouac breton, après une journée sous la pluie. 

                                       À suivre…

Distance parcourue : 125,3km (à vélo) / 97,9km (à pied) 

Dénivelé positif : 722m (à vélo) / 749m (à pied) 1471; Dénivelé négatif : 710m (à vélo) / 751m (à pied)1461

Distance totale à pied : 2210,6km

Dénivelé positif cumulé à pied : 98 326m; Dénivelé négatif cumulé à pied : 97 300m

Distance totale à vélo : 1611,8km

Dénivelé positif cumulé à vélo : 13 127m; Dénivelé négatif cumulé à vélo : 13 258m

Distance parcourue totale : 4367,4km

Dénivelé positif cumulé total : 111 453m; Dénivelé négatif cumulé total : 110 658m

Dimanche 22 octobre 2023