23. Des nouvelles du Tour de France

Tour de France
Semaine n°23
Routes Barrées

Mon abri de fortune dans les gradins du stade de Louannec a été un refuge des plus agréables. Je me réveille après une nuit mouvementée pendant laquelle j’entends de la pluie et du vent résonner, hurler, taper sur le toit de mon abri. La veille j’avais bien fait attention à l’orientation du vent pour choisir où m’installer, j’ai vu juste et je suis content de constater que cette nuit, j’ai été à l’abri des humeurs météorologiques locales.

 

Je rencontre sur ma route, au détour d’une épicerie, un journaliste qui s’intéresse d’une oreille attentive à mon histoire. Il me demande s’il peut écrire un petit article à mon sujet, ce que j’accepte avec grand plaisir. C’est très agréable de susciter l’intérêt au travers de mon aventure mais c’est surtout indispensable pour transmettre le message environnemental pour lequel je marche, pagaie et pédale depuis tout ce temps. 

 

Concernant le message de cette expédition, je continue à me renseigner sur les portraits que je peux faire sur le chemin. Passant à proximité de l’Ile Grande, où se trouve une antenne de la LPO, je les contacte pour exposer ma démarche et proposer de faire un portrait. Hélas je suis reçu par un refus, par « manque de temps pour un projet sans impact ». Très agréable, après 1 minute de contact téléphonique. Heureusement, le journaliste contacté plus tôt m’explique, très surpris de cette réaction, qu’il connait bien le directeur de la LPO locale et que ce n’était pas la personne que j’ai eue au téléphone car bien loin de la Bretagne. Un cas isolé pour lequel il ne faut pas généraliser, il est toujours possible, même au sein d’associations œuvrant pour le bien, de tomber sur des personnes fermées face aux initiatives personnelles. 

 

Je repars donc bredouille, en direction de la suite. Ça arrive, mais ce n’est pas grave. Les sentiers côtiers sont toujours très abîmés. Au niveau de Trebeurden, il m’est impossible de passer. Parfois les dégâts sont comme « surcotés » pour dissuader, mais là ce n’est pas le cas. Jusqu’à Morlaix, mon point de chute de la semaine, je continuerai à escalader les arbres, prendre des chemins de travers et me faufiler. Je préfère largement ça à marcher sur du goudron. J’arrive à Morlaix. Une ville où planter la tente n’est pas évident. Je vais donc dans une auberge de jeunesse, après que l’on m’ait déconseillé de continuer mon chemin de nuit, car celui-ci passe sur une route étroite, sinueuse et sans espace pour marcher.   

 

                                       À suivre… 

 

Distance parcourue : 124,9km 

Dénivelé positif : 1 433m ; Dénivelé négatif : 1 489m 

Distance totale à pied : 2 618,3km

Dénivelé positif cumulé à pied : 102 920m; Dénivelé négatif cumulé à pied : 101 896m 

Distance totale à vélo : 1 611,8km
Dénivelé positif cumulé à vélo : 13 127m Dénivelé négatif
cumulé à vélo : 13 258m 

Distance totale en kayak : 545km 

Distance parcourue totale : 4 775,1km 

Dénivelé positif cumulé total : 116 047m; Dénivelé négatif cumulé total : 115 254m

Dimanche 12 novembre 2023